(Le sujet m'intéresse, je continue puisque nous sommes dans le bar de W7...)
Libre à toi, mais le Larousse n'est pas la Bible et la grande règle de toutes les règles, c'est l'usage...
J'entends bien et il n'y a rien à faire à ça, en effet... Peut-être que la responsabilité de certains, je pense aux journalistes, est-elle davantage engagée, eux dont le métier devrait être - entre autres choses - de bien parler et qui en sont loin parfois. Vieil auditeur de France-Info, je relève toujours autant d'erreurs.
Un exemple qui continue de me frapper est le fameux
bilan. Bilan est un terme de comptabilité dérivé de balance. De ceci, il ressort qu'un bilan :
- n'est jamais provisoire,
- ne peut être envisagé que sous ses deux aspects : positif et négatif.
Une catastrophe fait, hélas, des victimes... Pourquoi alors parler du
bilan ? Et pas simplement du nombre ? A la rigueur, qu'on cite les victimes
et les rescapés. Roballar dira : "C'est [devenu] l'usage" et il aura raison. Mais ainsi, on dénature complètement l'essence des mots. La raison est en probablement une espèce de snobisme qui fait préférer les mots à l'apparence savante aux mots simples. Evidemment,
bilan face à
nombre...
Michel Serres évoquait récemment sur France-Info l'emploi du mot...
oui (il parlait du mot dans son usage courant - par vous et moi, quoi...). Un petit mot tout simple (hélas pour lui !) qui a tendance à être supplanté par Bien sûr, Entendu, D'accord, etc.